« On touche au but la plupart du temps à force de persévérance ; mais, bien souvent, on change de but. »
Friedrich Roderer, jeune peintre passé maître dans l’art des paysages, rêve de réaliser le tableau parfait.
Il a ainsi quitté Vienne pour s’établir dans une campagne isolée, à proximité d’un marais sauvage. Tout à son grand œuvre, il refuse obstinément de montrer ses toiles et ne socialise que ponctuellement, jusqu’à ce qu’il se lie d’amitié avec un riche propriétaire terrien plus âgé du nom de Peter Roderer. Lui-même s’est attribué une mission : assécher le marais voisin afin d’assainir définitivement ses terres et les enrichir.
Tandis qu’ils établissent une relation de plus en plus privilégiée, et que Friedrich s’éprend secrètement de Susanna, la fille de Peter, ils découvrent qu’ils portent le même patronyme. Coïncidence ou fatalité ?
Dans ce texte, qui est l’un de ses derniers, Stifter explore comme nul autre la quête de sens et déniche la beauté là où elle est habituellement imperceptible.